jour 7 4ème jour

Jigmelangtsho à Phajoding

 Ce matin est encore plus frais que les autres, il fait 1° dans la tente alors le thé est bienvenu ! Une fois le soleil apparu au dessus des montagnes, l'air se réchauffe immédiatement et nous pouvons déjeuner dehors. Nous partons à 8h30 et tout est encore gelé, les petites étendues d'eau sont recouvertes de glace et les arbustes sont habillés de blanc.Nous montons progressivement pour atteindre un col qui sera le premier d'une longue série. La vue est magnifique et au fur et à mesure de la montée le trajet d'hier se dévoile. 

Le col du jour à 4100m nous est promis comme une carotte au bout d'un bâton et ce n'est jamais le suivant ! Entre les cols, nous voyons un premier lac puis un deuxième plus petit. Nous sommes acclimatés et les montées nous paraissent moins dures qu'hier. 

le col à 4100m

Le col à 4100m arrive enfin, nous le voyons de loin car il est parsemé de drapeaux de prière qui volent au vent. Nous mangeons sur le col; le plus haut repas du trek ! Le chemin se poursuit dans un paysage vallonné et nous arrivons bientôt au dernier col du trek.

le dernier col

 D'un coup la vallée de Thimphu se dévoile et nous voyons la ville quelques 2000m en dessous.  Un énorme chorten marque ce nouveau versant. La longue descente débute, vite stoppée par la visite d'un temple accroché à la montagne avec son cortège de drapeaux de prière.

Depuis le temple, nous pouvons apercevoir le campement 300m plus bas à côté d'un autre monastère. La descente est rude pour les genoux et nous arrivons en plein milieu d'une partie de foot des petits moinillons. Notre dernière soirée de trek commence ici.

jour 6 3ème jour de trek

Jangchulakha à Jigmelangtsho

Tout est à nouveau blanc ce matin c'est magnifique! Le porridge préparé par notre génial cook nous met d'attaque pour cette longue journée prévue. 

 

flanc de coteau dans les rhodo et au 3ème plan la crête

Notre marche démarre à plat, mais ça ne dure pas. Au bout de 10 minutes nous bifurquons droit en haut dans les champs d'azalées, sans chemin. A priori c'est un short-cut, les Bhoutanais oublient parfois que nous ne sommes pas habitués à l'altitude et à 3800m le short-cut droit dans les vernes on le sent bien passer ! On arrive au col à 3985m selon l'altimètre. Et comme on a emprunté un short cut, on arrive bien avant les deux anglais partis devant nous. Mais bizarrement, ils ont l'air moins épuisés et ils ont vite fait de nous devancer.

Une fois au col, nous redescendons quelques centaines de mètres de l'autre côté. Plus tard les chevaux iront tout droit au fond de la vallée et remonteront tout droit en face par leur short-cut à eux. Nous, nous allons faire le tour de la vallée par le nord-est. Lorsque l'on imagine tout le chemin à parcourir ça nous parait interminable. Et ça n'est pas qu'une impression, 7 heures sont prévues pour rejoindre le camp. Nous marchons donc à "flanc de coteau" le long de la vallée. Nous sommes à nouveau dans des bosquets de rhododendrons et d’arbustes dorés et la vue est vraiment grandiose.

vue depuis la crête à 4000

Le chemin finit par rejoindre une crête qui nous permettera de rallier l'autre côté de la vallée. Au sommet de cette crête, nous sommes à 4000m et nous avons une vue magnifique sur la vallée de Paro et sur le Jomolhari. Ici pour moi, chaque pas est un effort et je n'avance pas bien vite ! 

vue de l'autre côté depuis la crête à 4000m

Le chemin suit la crête puis après une heure, nous commençons une descente abrupte vers le premier lac. Ce lac est réputé pour ses énormes truites, mais nous ne voyons rien et nous avons oublié la canne à pêche. Certaines sont plus organisés et nous apercevons au bout du lac un campement de yak-man avec un canot gonflable !

Au détour du chemin on découvre le lac

ça fait 7heures que l'on marche et nous ne sommes pas encore arrivés au campement, nous repartons donc en montée dans une forêt puis nous longeons le versant abrupte de la montagne. Soudain au détour d'un virage, le lac et le campement apparaissent. 

Nous sommes bien au dessus et la vue est magnifique sur la vallée et sur le chemin parcourus. Nous rejoignons les tentes pas mécontent de pouvoir nous reposer!

jour 5 2ème jour de trek

Jele Dzong à Jangchulakha

A notre levé ce matin, tout est blanc dehors, la gelée recouvre le paysage. On se réveille avec une tasse de thé et un bol d'eau chaude pour se laver, le tout directement dans la tente ! 

Nous partons vers 8h et commençons par visiter le monastère situé juste en dessus, il est magnifique et la pièce de prière est étonnement grande. (L'intérieur des monuments et des temple ne peut pas être photographié c'est pourquoi vous n'en verrez jamais ici). 

Nous partons ensuite le long de la crête, ou le chemin monte surtout et descend parfois. Nous traversons d'épaisses forêts de pins alternées par de plus petits bosquets de Rhododendrons. Parfois nous débouchons dans des champs dorés de mini azalées et avons une dernière vue plongeante sur la vallée de Paro. Au fur et à mesure de notre marche, nous changeons de versant et nous apercevons d'autres vallées. 

 

A midi, le repas est servis dans des assiettes au milieu d'un champ. Le cook et l'aide nous on rattrapé, il faut dire qu'il marchent  dix fois plus vite que nous et en sifflotant. 

Une heure de marche plus tard, nous arrivons au camp. Nous sommes un peu malade alors nous sommes heureux d'arriver tôt et de nous reposer. Nous sommes sur un terrain plat qui abrite en été un lac, mais qui est maintenant un marécage. La vallée s'étire à nos pied et, en face, notre guide nous montre le chemin de ces prochains jours. 

Avant que le soleil ne se couche, nous apercevons un troupeau de 8 ou 10 yaks qui traversent à quelques centaines de mètres de notre tente. Nous n'avons pas le temps d'aller les voir, ils sont mené par un Yak-man et ils vont très vite. Les yak-man et leur troupeaux descendent en basse altitude en octobre pour passer l'hiver. Le reste de l'année, ils vivent bien plus loin, dans des vallées plus hautes et isolées.  

jour 4 1er jour de trek

Paro à Jele Dzong

Aujourd'hui nous partons pour notre premier jour de trek. Nous faisons le Trek de Druk Path qui va de Paro à Thimpu, la capitale du Bhoutan, en 5 jours. 

Notre départ s'effectue en dessus du temple de Rinpung Dzong. Première partie, préparer nos sacs en les mettant dans des sacs dans des sacs dans des sacs histoire d'être sûr qu'il ne se saliront pas sur les mules. Nous avons des mules et horse man, un cook, un accompagnant et notre guide. Grosse équipe, mais nous n'allons pas croiser de ravitaillement durant 5 jours. 

Nous partons en premiers avec notre guide, les chevaux et l'équipe prennent un autre chemin ils nous rejoindrons plus tard. La marche commence sur une route en terre parmi les habitations et nous nous élevons peu à peu au dessus de Paro. Des montagnes et des sommets enneigés apparaissent au loin. Après 2 heures de marche nous nous enfonçons dans la forêt et le chemin devient un sentier. En ce début de trek nous sommes accompagnés de plusieurs groupes de trekkeur.

Au fil de notre montée, les arbres deviennent de plus en plus grands et se recouvrent le lichen. Après un pic-nique dans une clairière, la montée se poursuit. Ce premier jour est assez long et difficile et nous avons plus de peine à avancer avec l'altitude qui  augmente. Après 5 heures de marche, nous arrivons enfin au col de Jele Dzong à 3650m après 1300m de dénivelé. La vue s'étend sur l'autre versant de la montagne et nous découvrons le paysage dans lequel nous allons marcher durant ces prochains jours. A notre arrivée, l'équipe est arrivée et a monté le camp; 2 grandes tantes, une pour la cuisine et une pour les repas, et deux tentes pour dormir. L'équipe dormira dans la tente cuisine. Nous sommes habitués à voyager et à camper seuls et nous sommes tout d'abord mal-alaise avec ce luxe de camping, mais nous savons que le tourisme et le trekking permettent la création de beaucoup de poste de travail au Bhoutan. Au fur et à mesure des jours, nous avons créé une certaine amitié avec cette équipe. Ils se connaissent tous et semblent satisfaits de ce travail et de ces conditions de vie. 

Notre première nuit en altitude commence avec un incroyable repas fait de curry, de riz, de légumes et de viande.  Il faut bien ça pour nous réchauffer car le sol commence déjà à se recouvrir de gelée, la nuit sera froide.

jour 3

Pour découvrir le temple du Tiger Nest, il faut quelques heures de marche dans une belle forêt. Nous commençons donc la montée entourés de rhododendrons. 

 

Le chemin est parsemé de moulins et de drapeaux à prière. Nous nous élevons progressivement et par moments nous pouvons apercevoir la vallée de Paro en contrebas. Le temple du Tigre apparaît de plus en plus proche. Suspendu au milieu d'une falaise à 300m de haut, il a été construit au 17ème siècle. La légende raconte que Guru Rimpoche arriva à cet endroit sur le dos d'un tigre volant et qu'il y resta pour méditer. Le temple semble vraiment inaccessible vu d'en bas, mais le chemin monte sans embuche sur le côté de la falaise et je n'ai jamais ressenti de vertige.

Après 2heures de marche, nous arrivons au temple et commençons la visite des multiples petits bâtiments qui le forment. On ne ressent par le vide car le temple est construit sur un replat. La vue est vraiment incroyable depuis ce nid, et le temple qui a brulé en 1998 est extrêmement bien rénové. .

Jour 2

Les premiers jours de notre voyage, nous restons dans la vallée pour nous acclimater au pays. Nous commençons donc nos visites du jour par le temple de Drukyel qui se situe dans la vallée de Paro et qui fut construit en 1649 pour commémorer la victoire du Bhoutan sur l'invasion tibétaine. Il fut dévasté par un incendie en 1950 alors il n'en reste que des ruines. Depuis ce temple nous avons une magnifique vue sur la vallée et sur le Jomolari Peak. Cette montagne qui culmine à 7314m est l'un des point le plus élevé du Bhoutan et est considérée comme sacrée. 

 

Notre visite se poursuit vers le musée national qui lui aussi a été dévasté par un incendie, mais l'année passée. Les deux pièces restantes nous offrent un aperçu rapide de la culture Bhoutanaise et confirme que ce pays possède un patrimoine artistique très développé et incomparable. Depuis le musée la vue sur Paro est magnifique.  

Nous visitons ensuite le Rinpung Dzong qui est le monastère le plus important de la vallée de Paro. Ce monastère est encore habité de 200 moines et il est magnifique. Nous retournons ensuite à Paro en empruntant un ancien pont de bois. 

 

 

L'après-midi est consacré à la visite de la ville de Paro, qui n'est pas une ville selon notre définition occidentale. Il n'y a qu'une seule rue principale bordée d'échoppes. L'apparence de la ville est troublante car au premier abord toutes les maisons ressemblent à ces maisons traditionnelles que l'on voit partout, avec leur décoration de bois coloré. Puis, en s'approchant un peu on remarque que le rez- de-chaussée de ces maisons s'est transformé en petites échoppes. Ce qui frappe c'est l'absence quasi totale de produit de l'industrie chinoise. Tous les souvenirs proposés aux touristes sont fait au Bhoutan et une majorité des produits de première nécessités semblent être locaux. Chaque famille de la ville semble avoir suspendu ses piments à la fenêtre et chaque échoppe vend des paniers entier de ce "légume" qui est l'élément principal de la cuisine bhoutanaise !

Ce soir nous sommes invités chez le correspondant de mon grand-père. Cet homme a bien réussi et a une grande maison au pied du Rinpung Dzong. Il est rare d'être invité chez des bhoutanais, nous avons de la chance. Son épouse nous attend ainsi qui sa fille son beau-fils et leur petit garçon de 6ans. La maison est faite comme toutes les maisons traditionnelle. Il faut dire qu'il n'y a pas trop de choix car le gouvernement impose aux habitants de maintenir un style bhoutanais à leurs habitations. Le rez de chaussées est donc traditionnellement dévolu au bétail, ici ce doit être un entrepôt ou un garage, le premier étage est  le lieu d’habitation à proprement parler. Chez notre hôte, il y a une cuisine et un salon bhoutanais constitué de coussins à même le sol, et à côté un salon européen avec canapés, table basse et étagère. Les chambres se situent sur le même étage. L'étage d'en dessus sert à entreposer la nourriture et aussi de temple de famille. Notre correspondant a assez d'argent alors il s'est fabriqué un grand temple où il prie 1h tous les matins. 

Nous sommes donc accueillis dans le salon occidental. Notre ami nous parle du développement du Bhoutan; il n'y avait pas de route ni aucune voiture avant 1960, les toits des maisons sont maintenant fait de taule car c'est plus pratique que le bois, les maisons traditionnelles comme la sienne sont faites sans aucuns clous, l'anglais est maintenant la première langue enseignée à l'école aux enfants. Sa vision du monde est tellement décalée de la notre, nous avons beaucoup à partager. 

Le repas est très bon et nous sommes vraiment heureux de pouvoir gouter de la nourriture Bhoutanaise ! Dans les hôtels, la nourriture est très indianisée et surtout pas trop forte pour plaire aux touristes. Les Bhoutanais ont une alimentation simple faite de légumes surtout et de piments. Le plat national est "l'ema daste" qui se compose de piments et de fromage mélangés. Le repas de ce soir nous fait donc découvrir quelques plats du pays ; travers de porcs ou plutôt gras de porc (c'est le meilleur morceau il parait), momos (raviolis à la vapeur) à la viande, Ema Daste, dal, poulet au curry.. L'épouse de notre ami nous a gâtés ! cette soirée était vraiment mémorable et nous sommes heureux d'avoir pu passer du temps avec notre ami et sa famille.

jour 1

Après un long vol de la Suisse vers New Delhi, nous voilà en route pour la fraicheur des plateaux Bhoutanais. L'arrivée en avion a été spectaculaire, très proche des collines boisées avec un atterrissage sur une piste très courte. A peine arrivés, nous sommes accueillis par notre correspondant. Nous sommes très heureux de nous rencontrer ! Nous rencontrons ensuite notre guide pour tout le séjour, il s'appelle Dana et il a 25ans.

En route pour l'hôtel, nous découvrons les premières images du Bhoutan. tout m'apparait incroyable; dans les champs de riz doré les paysans font la moisson à la main. Les maisons ressemblent toutes à des pièces de musée, les toits sont recouverts de bois et retenus avec de gros cailloux, les murs et les fenêtres sont faits de bois sculptés. Nous sommes entourés de montagnes boisées. Notre hôtel est lui aussi très beau, de petits bungalows au bord de la rivière. 

Notre première visite de Dzong se fait l'après-midi. ici les Dzong sont des monastères qui abritent aussi le pouvoir administratif. Ce monastère est très ancien, il date du 7ème siècle. Les bâtiments de Dzong sont eux aussi incroyables, tout de bois sculptés. Le Bhoutan est le seul pays du monde où le Bouddhisme est la religion principale. Cela se ressent rapidement, les Bhoutanais sont très pratiquants et il est très important d'aller au monastère plusieurs fois par semaine pour se prosterner devant  Bouddha et pour faire des offrandes. En plus de cela, chaque Bhoutanais a dans sa maison un autel privé.

Après la visite de ce temple nous rentrons à pied en longeant les champs de riz où les paysans finissent de rassembler le riz à la tombée du jour.